Hier , accompagnée d’ une amie, je suis retournée en ville pour la première fois depuis deux mois . J’ai eu du mal à la reconnaître. Les bâtiments étaient là , le château aussi beau mais » l’atmosphère , l’atmosphère » comme disait Arletty n’y était plus . Les gens circulaient masqués (nous aussi ! et purée, il faisait chaud là -dessous !) , personne aux terrasses, les cafés étaient fermés ou faisaient office de distributeurs de boissons. Si on voulait entrer dans un magasin au lieu de l’habituel « Bonjour ! je peux vous aider ? » . Avant de faire quoi que ce soit , on a eu droit à « Passez par le nettoyage des mains ! » Le ton n’était pas des plus avenants .On a re-désinfecté nos mains que l’on venait juste de nettoyer avant de franchir la porte ( j’ai toujours eu du gel nettoyant dans mon sac à mains et bien avant que l’on m’oblige à en avoir !) mais la cerbère de la caisse tenait à vérifier. Nous avons obéi à la dame et avons fait le tour de la boutique les mains derrière le dos comme des gosses . J’ avais en tête la phrase de mon grand-père « Tu touches avec les yeux ! » . » Je n’ai rien touché , je n’ai rien acheté »( merci à serge Lama pour l’inspiration) et c’est tant pis . Je n’ai pas envie de retourner de sitôt dans cette ville désertée par les touristes où les gens ne font que circuler et ne parlent qu’à ceux qu’ils connaissent ou qu’ils arrivent à reconnaître sous le masque .
Avant quand j’allais me balader dans le petit bois à côté de chez moi, les oiseaux chantaient , les arbres agitaient aimablement leurs feuilles (merci Alphonse Daudet) . Deux mois plus tard , j’ai pu retourner dans mon petit bois , le coucou était de retour depuis quelques jours mais il a tenu à me saluer , le faisan aussi accompagné par toute la chorale des mésanges , pinsons et autres chanteurs forestiers . J’ai pu enlacer mon arbre préféré , je n’étais pas masquée ,il m’a tout de suite reconnue .Je reviendrai chaque jour dire bonjour à mon arbre et à Dame Nature qui reste immuable malgré les aléas de la vie .
Avant, dans mon patelin collé à la grande ville, les gens se croisaient et se disaient bonjour . Pendant : les gens s’arrêtaient devant les murets ou les grillages et parlaient avec ceux qui jardinaient et guettaient les passants pour une petite causette et pour prendre des nouvelles .
Pendant et Après : les gens se sont découverts des tas de points communs et continuent à tisser des liens d’ amitié faits de partage et de solidarité . J’aime mon patelin, ses habitants et son petit bois d’à côté .
Joli samedi à tous mes Z’Amis et aux autres aussi.
Impartiale a dit:
Profitons de dame nature tant que l’on est vivant
Elle est si indulgente et si belle
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Nemesis a dit:
Dame nature est toujours là et plus que jamais en effet. Profitons en …
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Leodamgan a dit:
Effectivement visiter des sites et faire les magasins dans ces conditions n’est guère engageant. Rien ne vaut la nature, du coup!
Bises,
Mo
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juliette a dit:
😘
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Tuffette a dit:
Finalement , on retrouve l’essentiel …. pour moi cela n’aura guère changé ma façon de vivre si ce n’est pas l’obligation de respecter un kilométrage qui m’empêche d’aller voir mes amis ou ma famille , parfois à 25 km près et d’autres fois , comme pour toi qui es loin ….
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